Dernière journée à Goblin Hill

Matin tranquille : cette matinée aura été plutôt calme ; piscine pour Valérie et les enfants et moi je reste dans le logement pour lire tranquillement ma messagerie, suivre Facebook. A leur retour, Rafael nous a rejoints et son aide, ses conseils nous sont encore bien précieux pour organiser notre visite de l'après-midi. Quelques mots avec Diana et elle va faire tout le nécessaire pour que nous puissions déjeuner à 11h45 et partir à 12h30. Au "menu" de l'après-midi, les "Reach Falls" (falls signifiant "cascades"). Rafael nous a réservé un taxi en négociant les prix et tout est arrangé. Toujours aussi gentils avec nous ; ils nous traitent tous comme des rois ! Une petite balade à pieds histoire de se mettre en appétit et prendre quelques photos ("The ackee tree") et nous déjeunons à l'heure prévue. Justement, Diana nous a concocté une tarte au ackee. Waouhhh ! Bah quoi ? Comme d'hab, c'est un régal, une merveille culinaire ... bref Diana est la meilleure cuisinière sur terre ! Nous enfilons les chaussures de marche, prenons les serviettes de bain, le sac à dos ... et c'est parti. Nous rejoignons la réception où le taxi est là à nous attendre - oui ça marche comme ça à la Jamaïque - un coup de fil de Rafael et hop ... t'as le meilleur taxi du coin. Mais où est le chauffeur ? Il déboule en courant le sourire jusqu'aux oreilles, et vient nous serrer la main. Les présentations sont faites et de suite, nous sentons qu'on ne va pas s'ennuyer. Pete (c'est son surnom - prononcez Piti) semble déborder d'énergie. Là encore, c'est le top. Nous montons dans son taxi en très bon état, il insère un CD (les plus grands titres de Bob Marley) et c'est parti pour 45 mn de route. Tout le long du chemin, pas un silence dans la voiture ; jeu de questions / réponses dans les deux sens. Bah oui, le courant passe encore ! Rires à bord assurés. Pete klaxonne tout le monde sur son passage, tout le monde le salue, à croire que c'est une star locale !

Y'a du son dans le taxi de Pete !

Les chutes, oui j'y viens. Nous nous garons et là, nous sommes à peine descendus que Pete ("la pile électrique"), s'est mis torse nu, a enfilé un short de bain, pris sa serviette de bain et enfile des chaussures en plastique vert/jaune/noir (spéciales escalade de rochers). Valérie morte de rire lui dit, "Vous venez avec nous ?". Et Pete, "Yeah man" ... on est tous pliés en deux. En fait, plutôt que de nous attendre 2h, Pete vient faire trempette avec nous ; il adore l'eau ... un peu froide.

Un cœur naturel dans la roche

Nous payons l'entrée et nous attaquons une belle descente aménagée. Nos yeux n'en reviennent pas. Nous ne sommes pas encore à la cascade que le bouton de l'appareil photo chauffe déjà.

Puis nous arrivons aux chutes ! Chut, on observe tout, on écoute. Nous sommes presque seuls. Un agent de sécurité est là principalement pour surveiller nos affaires et deux guides sont sur les lieux pour assurer notre sécurité lors de la baignade et de l'ascension des rochers. L'eau, plus claire que l'eau du robinet, doit être à 15° mais bon, on est en Jamaïque, alors même à cette température, on y va, on fonce. Même moi, c'est pour vous dire ! La balade est un régal. On peut passer dans des grottes sous les chutes, se mettre sous la chute pour se faire masser. Pete, pourtant notre chauffeur de taxi, est très attentionné ; il nous conseille, veille à ce qu'on ne se blesse pas ... et avec lui, il a amené des tonnes de bananes pour alimenter ... son sourire.

Reach Falls

Pas une tête sympathique Pete !!!

Nous entamons l'ascension assis, debout, en brasse, sous l'eau ... pour finalement revenir au point de départ par un sentier. La rigolade va durer plus d'une heure.
En un mot, in-ou-bli-able !

Sur le chemin du retour, nous ferons une halte à Long Bay Beach, je crois, une plage pour surfeurs. Rémi est enchanté, c'est son rêve mais pas de planche alors pas de surf. Peut-être la prochaine fois !

De retour à Goblin Hill Villas nous retrouvons Diana puis partons faire une séance photos avec ceux que nous allons devoir quitter demain. De retour à la maison (pinaise, j'ai dit "maison" ! C'est vrai, on se sent chez soi ici), c'est pleurs pour tout le monde. Diana vient de partir et nous ne la reverrons qu'une heure demain matin. Nous réalisons que quitter Rafael et son équipe va être un vrai déchirement.  L'avantage, c'est que pour tuer le temps dans l'avion, nous essuierons nos larmes.
Plus tard, expliquant la situation à Rafael, il me dit qu'il faut positiver parce que la semaine prochaine sera encore meilleure. Alors attention pour ceux qui sont en vacances sur la côte Atlantique ; le niveau de l'océan va monter !

PS : jamais facile de quitter ceux qu'on aime même si on ne se connaît pas beaucoup, qu'on n'a pas passé beaucoup de temps ensemble ! Ils vont nous manquer. Alors à tous ceux-là, "Peace, Love, Respect" !